jeudi 14 mai 2020

Aulas, trois fois Aulas

Après avoir fait la pluie et le beau temps sur le football français, Jean Mimi semble devoir voir son influence décliner lentement, inexorablement, inéluctablement... Ah ben c'est évident. Du temps de sa jeunesse folle, il était à la tête du club français le plus riche et le plus en réussite. Le PSG démontre sans conteste que le football moderne allie nécessairement euros et succès. Il est quand même loin le temps ou Lagardère et Matra avaient essayé de construire à grand coup de stars une équipe qui n'a jamais fini plus haut qu'une piteuse 7ème place. Celle du Racing Club de Paris. En plus, il fait suer son monde chaque année à coup de mauvaise foi, à tel point qu'on finirait par croire qu'il est de Marseille et pas de Lyon son Olympique. Il est loin le temps ou il pouvait imposer de faire jouer Monaco à peine 2 jours après un match de champion's league. A Guingamp, si me souviens bien. Pour empocher le titre au dernier moment en profitant du faux pas (normal et attendu) des princiers chez les bretons.

Bon, il a perdu. Reconnaissons que c'est de bonne guerre de ne pas être content. Dans le foot, après tout, tout est possible. Mais là ou la ficelle est un peu grosse quand même, c'est de demander à Michel Seydoux de donner une interview qui va dans son sens. Je l'aime bien Michel, il a sauvé le Losc, l'a ramené en haut de l'affiche (je n'ai que 47 ans, je n'ai connu que les années galères avant son arrivée et celle du bosnien qui avait la gniac). Mais Michel Seydoux qui vole au secours de Jean Mimi, ça fait quand même un bon arrangement en famille. Même pas du syllogisme, juste un constat simple :
  1. Michel Seydoux est le frère de Jérôme, un des actionnaires importants de l'Olympique Lyonnais,
  2. Jean Mimi a acheté avec les sous de Jérome un nombre incalculable de joueur à Michel alors qu'il était président du dit Losc, joueurs qui pour la plupart n'ont pas été des franches réussites de performance et de continuité
Et d’égratigner en passant le RC Lens qui ne demandait rien dans cette histoire...

Bon sur le fond, Jean Mimi ne défend pas que les intérêts sportifs de son club mais surtout les finances d'OL Groupe ce qui est bien naturel.

J'ai comme l'impression que je vais revivre l'épisode lillois des années 2000 avec Les 2 sous du Grand Stade... en justice, mes amis, ca va se finir en justice.

mercredi 6 mai 2020

Noé, un fou chanceux?


C’est marrant, en relisant quelques notes prises deçà delà sur mes petits carnets, j’ai retrouvé une vieille citation dont le sens m’avait échappé en son temps. Platon : « on ne se souvient que d’un seul déluge, alors qu’il y en a eu tant d’autres ». Intéressant à beaucoup de points de vue et nécessairement à conclusion variable selon les opinions de chacun. Sans compter qu’on attendra très certainement pour certains propos un Godwinpoint assez rapide. Alors bien entendu, on pense à Noé et son arche, aux sentences définitives de ses contemporains sur sa santé mentale et, bien entendu, aux suppliques désespérées quand l’ondée fut venue. Certains relancent, encore une fois, le débat sur le génocide nazi en se demandant pourquoi diable, on ne se souvient pas (liste non exhaustive) de génocide amérindien (entre la conquistada et la ruée vers l’or), du génocide arménien, du génocide rwandais, du génocide en cours avec les Rohingya et bien d’autres… La conclusion est généralement du même bois même si les personnes sont différentes. Difficile il est vrai de tout mettre sur le dos des juifs. Dans tous les cas, on pointe du doigt une « élite » responsable de tous les maux. Tant que je suis dans les vieux souvenirs, une affiche dans les toilettes d’un appartement dans lequel j’ai passé quelques vacances rappelait que « tant que ce seront les chasseurs qui raconteront les histoires, le lion ne pourra pas gagner », version plus poétique de « l’Histoire est écrite par les vainqueurs ». « Vae Victis » comme disait Brennos, il y a fort longtemps.

« On ne se souvient que d’un seul déluge, alors qu’il y en a eu tant d’autres ». Tiens d’ailleurs, combien de « fous » ont construit des arches, combien de « fous » ont prédit des catastrophes, combien de « fous » ont alertés sur un avenir incertain ? Même le Patrick Sébastien marseillais, grand chantre de l’Hydroxychloroquine, qui prétendait qu’il n’y aurait pas de pandémie si ce n’est un gros rhume, puis proposait l’hydroxychloroquine comme THE médicament, a déclaré il y a quelques jours qu’il n’y aurait pas de deuxième vague…l’histoire dira si il avait raison quitte à occulter les fois où il aura eu tort.

Et puis, entre la peste, le choléra, la rougeole, la vérole, la lèpre, la syphilis, les grippes du XIXème siècle… C’est pas la première, ce n’est certainement pas la dernière. Laquelle garderons-nous en mémoire ?