C’est marrant, en relisant
quelques notes prises deçà delà sur mes petits carnets, j’ai retrouvé une
vieille citation dont le sens m’avait échappé en son temps. Platon : « on
ne se souvient que d’un seul déluge, alors qu’il y en a eu tant d’autres ».
Intéressant à beaucoup de points de vue et nécessairement à conclusion variable
selon les opinions de chacun. Sans compter qu’on attendra très certainement
pour certains propos un Godwinpoint assez rapide. Alors bien entendu, on pense
à Noé et son arche, aux sentences définitives de ses contemporains sur sa santé
mentale et, bien entendu, aux suppliques désespérées quand l’ondée fut venue.
Certains relancent, encore une fois, le débat sur le génocide nazi en se
demandant pourquoi diable, on ne se souvient pas (liste non exhaustive) de
génocide amérindien (entre la conquistada et la ruée vers l’or), du génocide
arménien, du génocide rwandais, du génocide en cours avec les Rohingya et bien
d’autres… La conclusion est généralement du même bois même si les personnes
sont différentes. Difficile il est vrai de tout mettre sur le dos des juifs.
Dans tous les cas, on pointe du doigt une « élite » responsable de
tous les maux. Tant que je suis dans les vieux souvenirs, une affiche dans les
toilettes d’un appartement dans lequel j’ai passé quelques vacances rappelait
que « tant que ce seront les chasseurs qui raconteront les histoires, le
lion ne pourra pas gagner », version plus poétique de « l’Histoire
est écrite par les vainqueurs ». « Vae Victis » comme disait Brennos,
il y a fort longtemps.
« On ne se souvient que d’un
seul déluge, alors qu’il y en a eu tant d’autres ». Tiens d’ailleurs,
combien de « fous » ont construit des arches, combien de « fous »
ont prédit des catastrophes, combien de « fous » ont alertés sur un
avenir incertain ? Même le Patrick Sébastien marseillais, grand chantre de
l’Hydroxychloroquine, qui prétendait qu’il n’y aurait pas de pandémie si ce n’est
un gros rhume, puis proposait l’hydroxychloroquine comme THE médicament, a
déclaré il y a quelques jours qu’il n’y aurait pas de deuxième vague…l’histoire
dira si il avait raison quitte à occulter les fois où il aura eu tort.
Et puis, entre la peste, le
choléra, la rougeole, la vérole, la lèpre, la syphilis, les grippes du XIXème
siècle… C’est pas la première, ce n’est certainement pas la dernière. Laquelle
garderons-nous en mémoire ?
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