Les écolos les plus intransigeants n’ont pas l’air de se rendre compte que leurs différentes communications sont contre productives. Non pas que chacune d’entre elles soit fausse (enfin pas toutes) mais tenant compte, non pas de l’arithmétique qui fait que moins par moins fasse plus, mais de la psychologie collective des gens. Je m’explique.
Depuis quelques temps, il fleurit
dans les communications des messages incantatoires sur les gestes responsables
qui permettraient de faire baisse l’impact humain sur le réchauffement
climatique. Qui de pisser sous la douche, qui de marcher un peu plus au lieu de
prendre la voiture, qui de baisser la climatisation ou le chauffage, qui de ne
pas arroser les plantes dans son jardin.
Il se produit également moult
opérations de dénonciations sur les allers retours en mode saut de puce des très
très riches, de scandalisation extrême sur l’arrosage des greens, du président
qui fait du jet ski, etc..
Sans compter ceux qui expliquent,
très certainement à raison, que l’Allemagne a rallumé ses centrales à charbon,
que les Etats-Unis fractionnent pour du gaz de schiste…
Bref, in fine, chacun a très
certainement raison.
Sauf que à la fin, chacun va
tranquillement continuer son bonhomme de chemin puisque les zotres (ca vient d’un
« Achille Talon roi des zôtres ») ont plus d’impact que soit. Pourquoi
aller à pied quand le président fait du jetski ? hein ? pourquoi
prendre le train quand Arnault utilise son jet pour aller chercher un café ?
Pourquoi je n’arroserai pas mon jardin alors que les golfeurs arrosent les
green ? Et les stades au Qatar ? hein ?
Je ne sais plus qui disait
concernant la politique fiscale que dans chaque niche fiscale se cachait un
chien prêt à mordre, c’est exactement la même chose concernant l’écologie. Oui
mais pas moi ! j’ai eu un échange dans les commentaires dans le billet de
mon ami Falconhill (déjà, c’est louche, un mec qui a un pseudo de constructeur
de jet, j’aurai du me méfier…en plus, il est de droite) autour des piscines et autres propositions grand-guignolesques
que j’avais formulées, comme ça, juste par pure provocation sachant qu’il ne
pouvait que réagir… et la réaction attendue arriva… liberté, d’autres solutions
(intelligentes d’ailleurs mais à long terme), l’Allemagne, etc.. un commentateur
ramène Total et consorts et leurs voracité à trouver, extraire et raffiner le
pétrole… ben oui, mais tant qu’on n’aura besoin de plastiques, de carburant,
etc. y a pas de raison qu’ils arrêtent…
Définitivement, je suis pour la
stratégie du colibri. Je sais bien que je n’arrêterai pas à moi tout seul le
réchauffement climatique mais je fais ma part et les communications multiples dont je parlais en préambule sont contre productives.
Je suis content de te lire. Même si je n'arrive pas à changer ma blogroll.
RépondreSupprimerTu as raison, nous avons tous nos contradictions. Même si je suis convaincu qu'il est plus facile de faire de l'agit prop pendant le Tour de France qu'au Grand Prix d'Arabie Saoudite ou pour dénoncer le délire écologique d'avoir donné une coupe du monde au Qatar.
(mais la France est une dictature)
Excellent billet
de retour de congés, je peux commenter... merci, en fait, ils me fatiguent tous avec leurs grandes imprécations et incantations péremptoires... in fine, ben, il ne se passe rien
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